Pourquoi créer
une base de données de vignettes, bandeaux et autres ornements
trouvés dans des ouvrages du XVIIIe siècle ?
Il est évident que la présence de tel ou tel ornement
dans un ouvrage à fausse adresse n’est pas un élément
probant pour en déterminer l’imprimeur. Les vignettes
peuvent exister à plusieurs exemplaires ; elles sont copiées
avec ou sans signature ; les graveurs proposent leurs créations à plusieurs
imprimeurs, ou dans des foires, parfois de pays différents
; dès la moitié du XVIIIe siècle des vignettes
gravées sur bois peuvent être reproduites sur un support
métallique et être refaites en de nombreux exemplaires.
D’autre part, il y a des habitudes d’atelier, des vignettes
qui n’apparaissent que chez un seul imprimeur – par exemple
le petit « enfant Bacchus » à Liège chez
Plomteux-, ou des groupes d’ornements que l’on ne trouve
que dans les productions de la Société typographique
de Bouillon.
La recherche de l’attribution exacte des fausses adresses
ne peut se faire que par un ensemble d’éléments
: papier, filigrane, habitudes typographiques, mise en page, signatures,
documents, archives, mais aussi par l’analyse des ornements.
Ces ornements sont des pistes de recherche au même titre que
les autres éléments.
Plusieurs bases de données d’ornements existent sur
internet : Moriane à Liège, Maguelone à Montpellier,
Passe-Partout en Suisse et peut-être d’autres. Il est
cependant regrettable que l’on n’ait pas réussi à se
mettre d’accord sur une méthode de classement et une
présentation uniformisée.
J’ai créé ce petit site pour mettre à la
disposition des chercheurs les milliers de photos d’ornements
que j’ai réalisées et qui pourraient éventuellement
les aider .
Pour ceux qui y croient, ou seulement espèrent, la bibliographie
matérielle et l’étude des ornements typographiques
peuvent être de quelque utilité. |